-Non je ne suis pas seule, me disait-elle au téléphone, j'ai de la compagnie de quelqu'un qui marche à quatre pattes.
Trente ans qu'on c'est plus vues. Mariées et divorcées, la vie normale, quoi.
On s'embrasse à nouveau dans la maison de ces parents décédés qu'elle habite. Je me rappelais le numéro de la maison: 55, même la rue, ce sont des choses qui m'échappent pas.
-Ta maman avait une nappe de coton vichy, blue et blanc sur la table et au milieu une vase rempli des fleurs sauvages, comme j'aimais ça, ma maman était plutôt pratique en employant que de toile cirée.
-Les nappes, j'en ai plein, me dittes elle dans la cuisine en remuant le casserolle. Elle allume la bougie que je lui ai offert en l'autre, une verte sur un beau chandelier. On s' assie avec le champagne en main.
Les milles histoire à table. Pas une minute sans un mot.
-Te rapelle-tu....?
Les frères, les soeurs, les amis, les enfants, les maris, le piano, le voyage.
Surtout Londres était resté très frais dans notre mémoire, dès que la première syllabe tombe l'histoire se raconte.
-On avait 18ans ...
-Non, non, 19. La mappe du subway a l'envers dans nos mains et là, venant du rien les deux gars de bonne volonté à aider les deux touristes Flamandes. John le max et Rick le mini.
-Qu'ils étaient beaux!
-Je regrette encore de ne pas avoire une photo.
-Et comme on à chanter dans leur van:
the Beach Boys, the Beatles, the Dubliners... on s'amusait comme des fous.
-Et puis le soir.
-Et le lendemain qu'on se confiait qu'on avait pas sacrifié notre virginité.
-Les pauvres mecs, haha.
-Mais c'est quoi ça? demande-elle quand j'ouvre mon vieux album de poésie.
-Mais c'est ton dessin, jamais achevé, c'est pour cela que je te le ramène.
-C'est pas vrai!
-Si,si .